La Belgique compte trois langues nationales et trois communautés linguistiques : la Communauté française, la Communauté flamande, la Communauté germanophone. En ce qui concerne l'éducation, chaque communauté a ses propres règles. Néanmoins, certains aspects comme l’obligation scolaire sont régis par une loi fédérale qui s’applique aux trois communautés. Pour ce qui est de l'enseignement francophone en Belgique, c'est le Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui s'en occupe.

Enseignement maternel, primaire et secondaire

En Belgique, l’obligation scolaire commence à l'âge de 5 ans et se prolonge jusqu'à l'âge de 18 ans.

Enseignement maternel

L’enseignement maternel, bien que non obligatoire pour les enfants de moins de 5 ans, accueille les enfants âgés entre 2,5 et 6 ans, sur une période maximale de trois ans.

Enseignement primaire

L’enseignement primaire comporte 6 années d’études aboutissant à  l’obtention du Certificat d’études de base (CEB). Les enfants doivent être âgés de 6 ans pour y accéder mais, il est possible de demander une dérogation pour les élèves âgés de minimum 5 ans.

Enseignement secondaire

L’enseignement secondaire comporte également 6 années d’études se concluant par l’obtention du Certificat de l’Enseignement Secondaire Supérieur (CESS). Ce dernier est indispensable pour poursuivre des études supérieures. Cependant, ceux qui ne l'ont pas peuvent présenter une épreuve d’admission ou de passer les examens du jury.

Remarque : Tout enfant âgé entre 5 et 18 ans, résidant en Belgique, est soumis à l'obligation scolaire et doit donc fréquenter l'école. Cette obligation commence le 1er septembre de l'année civile au cours de laquelle l'enfant atteint l'âge de 5 ans. À partir de 15 ans, les jeunes qui ont suivi au moins les deux premières années de l'enseignement secondaire, ou qui ont atteint l'âge de 16 ans, sont soumis à une obligation scolaire à temps partiel. Cela leur donne la possibilité de choisir un enseignement secondaire en alternance, combinant formation générale et pratique professionnelle.

De plus, selon la Constitution belge, chaque enfant âgé de 5 à 18 ans a le droit à l’instruction, qu'il soit en situation légale ou non. Par conséquent, une école primaire ou secondaire ne peut refuser l’inscription d’un enfant étranger, même en cours d’année scolaire (sauf en cas de manque de places, auquel cas il est conseillé de demander une attestation de refus).

Enseignement supérieur

L’enseignement supérieur, en Belgique, se divise en 2 catégories distinctes, dispensées dans des établissements différents : l’enseignement supérieur non universitaire et l’enseignement supérieur universitaire. Cette distinction entre les deux catégories d’enseignement supérieur influe sur les programmes d'études, les méthodes pédagogiques et les diplômes obtenus à la fin des cursus.

Enseignement Supérieur Non Universitaire

L’enseignement supérieur non universitaire est proposé par quatre types d'établissements :

- Les Hautes Écoles ;
- Les Écoles supérieures des Arts ;
- Les Écoles de Promotion sociale ;
- L’École Royale Militaire.

Ces établissements offrent des programmes soit de type court (3 ans), conduisant à l’obtention d’un bachelier professionnalisant, soit de type long (4 à 5 ans), aboutissant à l’obtention d’un master. Dans quelques Hautes écoles, il est également possible de suivre un master en alternance (combinant cours et stages en entreprise).

Enseignement Supérieur Universitaire

L’enseignement supérieur universitaire est organisé par les Universités et s'étend sur une durée de 4 à 5 ans. Il mène à l’obtention d’un master.

Les Cycles d’Études

Dans l’enseignement non universitaire de type long et l’enseignement universitaire, les études sont divisées en deux cycles : le premier cycle d'une durée de trois ans, permet d'obtenir un bachelier de transition. Le second cycle comprend un à deux ans d’études menant à l'obtention d'un master.

Après l’obtention d’un master, les étudiants ont la possibilité d’approfondir leurs connaissances via un master de spécialisation et/ou un doctorat.

Approche pédagogique

L’enseignement universitaire est essentiellement théorique, offrant peu d'opportunités pratiques et quasiment aucun stage. En revanche l’enseignement supérieur non universitaire comporte une approche à la fois théorique et pratique via des stages.

Décret de Bologne

En 2004, l'instauration du « décret de Bologne » a marqué un tournant majeur dans l’enseignement supérieur de Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce décret visait à favoriser l'intégration de cet enseignement à l’Espace européen de l’enseignement supérieur et refinançait les Universités.

Depuis lors, on parle de "crédits" (ECTS) dans les programmes d'études. Ils représentent le travail fourni pour acquérir une matière. 60 crédits, l’équivalent d’une année d'études, représentent la participation aux cours, les travaux pratiques, les stages, les recherches sur le terrain mais aussi le temps de travail personnel (en bibliothèque ou à domicile).

Décret paysage

Le décret initial, a été remplacé par le décret dit « Décret paysage » du 7 novembre 2013. Ce dernier a profondément restructuré l’organisation de l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles touchant notamment aux domaines des inscriptions, du programme d’études, des évaluations, des passerelles, etc. Les « crédits » sont toujours d’actualité mais plutôt que de parler d’année d’études, on parle désormais de parcours personnalisé de l’étudiant. Il faut réussir les 180 crédits du programme de ce parcours pour acquérir le grade de bachelier. Le programme annuel se compose en principe d’un premier bloc de 60 crédits où chaque cours représente une unité d'enseignement valant un certain nombre de crédits. A leur tour, les unités d’enseignement sont composées d’activités d’apprentissage «AA» variées (travaux pratiques, cours magistraux, séminaires, travaux de fin d’études…).

Le décret paysage a récemment été réformé. Désormais pour rester finançable, un étudiant doit réussir au moins une unité d’enseignement après sa première inscription et au moins les soixante premiers crédits de bachelier à la fin de sa deuxième inscription. Ensuite, l’étudiant devra avoir réussi au moins 120 crédits après quatre inscriptions et avoir terminé son bachelier après cinq inscriptions. Au niveau du Master, un étudiant restera finançable s’il a réussi au moins 60 crédits après sa deuxième inscription et au moins 120 crédits à l’issue de sa quatrième inscription.

Pour en savoir plus, visitez notre page : http://www.jeminforme.be/index.php/enseignement-formations/enseignement-superieur/organisation-du-superieur. 

MAJ 2024

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